Les étudiants de la Faculté de Droit et des Sciences Économiques dénoncent de graves dérives au sein du décanat
- Mackenson Sylvain
- 13 Sep, 2025
Depuis plusieurs semaines, un climat de tension règne au sein de la Faculté de Droit et des Sciences Économiques (FDSE). Les étudiants, toutes promotions confondues – de la première à la quatrième année – dénoncent avec véhémence ce qu’ils qualifient de dérives administratives graves au niveau du décanat.
La cause première du mécontentement réside dans l’organisation des examens de mi-chemin avant que les résultats définitifs n’aient été rendus publics.
Selon les témoignages recueillis, les résultats des épreuves tardent à être publiés, plongeant ainsi les étudiants dans une incertitude insupportable. Par exemple, certains candidats de deuxième année attendent encore la publication des résultats définitifs de leurs examens, alors même que les épreuves de troisième année sont déjà en cours. Cette situation crée une confusion généralisée et compromet la planification académique de centaines d’étudiants.
À cela s’ajoute une note officielle émanant du décanat, dans laquelle l’administration rappelle le respect de l’article 2 du règlement intérieur. Ce texte stipule que tout étudiant non immatriculé perd automatiquement le bénéfice de l’année en cours, sans pour autant que cela soit considéré comme un abandon définitif. Une telle mesure, appliquée de manière stricte et sans concertation, est perçue comme injuste par les étudiants, qui estiment qu’elle ne prend pas en compte les réalités économiques et administratives auxquelles ils sont confrontés.
Autre question soulevée : les étudiants font face à un problème d’espace. Ils avaient été accueillis provisoirement dans un local prêté pendant deux mois, appartenant à « école nationale de la République des États-Unis » située à Canapé-Vert. Mais à la fin du mois de septembre, ils seront mis dehors, car les élèves classiques de cette école doivent y reprendre les cours à partir du 1er octobre. Pour citer des exemples, la Faculté des sciences (FDS) a son propre espace, la Faculté d’ethnologie (FE) a son espace, la Faculté linguistique appliquée (FLA)également. Mais la FDSE reste parmi les entités qui ne disposent pas d’espace permanent pour permettre à ses étudiants de suivre leurs cours.
Face à ces difficultés, les étudiants demandent avec insistance au décanat de prendre des mesures urgentes pour corriger la situation. Ils exigent la transparence dans la gestion académique, la publication rapide et régulière des résultats, ainsi qu’un dialogue ouvert avec les représentants estudiantins. Pour eux, le respect des droits académiques est un préalable indispensable au bon fonctionnement de la faculté.
Les observateurs estiment que si rien n’est fait dans les jours à venir, la crise pourrait s’aggraver et déboucher sur des mouvements de protestation plus intenses. Les étudiants rappellent que leur objectif n’est pas de semer le désordre, mais simplement d’obtenir le respect de leurs droits, la régularité académique et de meilleures conditions d’études.
En somme, la FDSE, institution phare de l’Université d’État d’Haïti et véritable alma mater, se trouve aujourd’hui au cœur d’un malaise profond. Le décanat est désormais interpellé pour apporter des réponses claires et concrètes aux revendications légitimes des étudiants, afin d’éviter que la situation ne dégénère davantage.
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Karl-Henry Tienotte
D'accord.

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